Maître Delphine Meillet, avocate en droit de la presse, estime indéniable que la carte « prouve une certaine légitimité » et « assoit un statut ». « Mais si on ne l’a pas, ce n’est pas pour autant qu’on ne répond pas aux critères du code du travail », indique notre interlocutrice à L’Express.

Mais alors, quels sont les critères pour l’obtenir ? Le journaliste demandeur doit justifier que plus de 50 % de ses revenus sont issus du journalisme. « Est journaliste professionnel toute personne qui a pour activité principale, régulière et rétribuée, l’exercice de sa profession dans une ou plusieurs entreprises de presse, publications quotidiennes et périodiques, ou agences de presse et qui en tire le principal de ses ressources », détaille le site de la CCIJP, citant le code du travail. « Et c’est la seule définition qui vaille », assure Maître Delphine Meillet.

Que l’on possède la carte ou non, « elle n’a aucune incidence sur les relations du journaliste avec son employeur, rappelle Maître Florent Desarnauts. À la différence des avocats et des médecins, les journalistes n’ont pas de conseil de l’ordre. C’est un métier soumis à la déontologie de chacun, et il me semble qu’au nom de la liberté d’expression, c’est une bonne chose que la carte de presse ne soit pas obligatoire. » Delphine Meillet rappelle aussi « qu’aucun diplôme particulier n’est nécessaire non plus pour devenir journaliste. »

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