Le régime législatif de l’état d’urgence instaure un régime restrictif des libertés publiques. Il transfère des pouvoirs exceptionnels aux préfets et au ministre de l’intérieur. Historiquement votée pour faire face aux événements liés à la guerre d’Algérie, l’état d’urgence n’avait pas été mis en place depuis les émeutes de banlieue en 2005. Voilà pour le principe. En réalité, dans la vie de tous les jours, qu’est-ce que ça peut changer, pour vous ? Et bien, ça peut changer un certain nombre de choses : Il peut vous être, par exemple, interdit : de circuler à pied ou en véhicule dans certains lieux, à certaines heures ; de résider dans certaines zones bien délimitées ; de manifester – même si  quelques groupes de personnes partout en France ces dernières heures ont bravé cet interdit ; On peut restreindre votre droit à vous déplacer librement  que ce soit à pied ou en voiture dans certains lieux et à des horaires déterminés. On peut donc vous appliquer un couvre-feu si certaines zones apparaissent exposées à des risques importants. On peut vous assigner à résidence si on estime que votre comportement ppourrait constituer une menace pour la sécurité ; On peut fermer des salles de spectacles, des bars, des cafés, des lieux de réunion de toute nature, jusqu’à nouvel ordre. C’est d’ailleurs ce qu’a déjà décidé le gouvernement en fermant les écoles, les jardins publics, les musées publics et autres lieux publics parisiens ce week-end ; On peut aussi perquisitionner votre domicile de jour comme de nuit; ou vousObliger, si vous êtes propriétaires d’une armes, à les remettre aux autorités.  Tout le monde en France n’est pas loger à la même enseigne : les mesures appliquées peuvent différer d’une préfecture à une autre. L’ensemble du territoire ne sera donc pas nécessairement soumis aux mêmes restrictions.